#Autrice belge
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lire1x · 3 months ago
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Le livre d'Esperensis de Cécilia Duminico
Aujourd’hui, je vais te faire découvrir une toute nouvelle plume belge qui sera disponible en octobre prochain chez ton libraire préféré. Tu dois savoir que récemment, Cécilia a gagné le « Prix du Roman Bien-être » des Éditions Jouvence. Avant de participer à ce concours, l’été dernier, Cécilia a publié en Belgique son premier roman : Le livre d’Esperensis paru aux éditions belges Mémory. Avec…
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lilias42 · 4 months ago
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Jeu de questions sur l'auteur
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Merci à @ladyniniane de m'avoir taggué ! C'est toujours intéressant de faire ce genre d'exercice, même si c'était parfois un peu difficile de tout répondre.
Sur moi :
Quand as-tu commencé à écrire ?
Je crois que j'en avais déjà parlé mais, avant d'écrire, j'ai surtout beaucoup dessiné depuis la fin de la primaire. Je dessinais des personnages que j'imaginais, qu'on imaginait avec des copines ou en m'inspirant des histoires que j'aimais bien. Ce qui m'a le plus poussé à dessiner plus intensivement, c'est quand une copine voulait faire une BD où elle voulait juste faire les personnages et l'histoire alors, elle voulait que je fasse les décors (ce qui est ironique vu que c'est ce que j'aime le moins dessiner maintenant, je crois que ça se voie dans mes BD...), même si ça ne s'est jamais fait au final. Pour ma vraie première histoire écrite en texte, ça date de mes grandes vacances de seconde. Je voulais me débarrasser d'une idée que je n'arrivais pas à m'ôter de la tête alors, je l'ai mis sur papier et depuis, je suis accro et je ne me suis jamais arrêté, là où j'avais des petites pauses plus ou moins longues pour le dessin, mais les deux sont vont assez ensemble à présent.
Y a-t-il des genres/thèmes que vous aimez lire et qui sont différents de ceux que vous écrivez ?
Alors, je ne lis pas beaucoup de romans, je suis bien plus BD et manga (enfin, surtout manga vu que ça coute moins cher que la BD franco-belge et je préfère leur état d'esprit). Sinon, je lis plutôt des manuels historiques ou des histoires un peu anciennes que j'ai envie de découvrir.
Pour ce qui est des types d'histoire, c'est surtout des histoires fantastiques ou qui sont détachés du monde réel. Pour ce qui est des histoires historiques, je suis assez... difficile on va dire pour ce type d'histoire : soit il faut que ça soit hyper proche de la réalité et que ça ne fasse pas trop d'écart avec la réalité (ou alors assumer quand on fait des écarts car on est pas à l'aise avec certains sujets) sinon, ça me sort de l'histoire ou alors, il faut assumer à fond que l'auteur prend la réalité pour en faire ce qu'il veut et raconter l'histoire qu'il veut. Ce que je n'aime pas trop, c'est quand c'est superficiel, ça me donne l'impression que l'auteur dit "Je fais de l'historique car je suis ultra sérieux ! Mais par contre, ça, c'est chiant à raconter alors, je vais tout refaire à ma sauce pour juste avoir une histoire qui pourrait se passer au XXIe siècle mais, avec un vernis ancien".
C'est une des raisons que j'aime bien écrire de la fantasy et que je ne fais jamais d'univers sans magie, même si je m'inspire souvent des époques anciennes : ça permet de faire ce que je veux en justifiant les différences avec la réalité car, ce n'est pas la réalité, et ça me donne plus de liberté.
Y a-t-il un auteur que vous aimeriez imiter ou auquel on vous compare souvent ?
Etant donné que je ne lis pas trop de romans, mes références sont plutôt des dessinateurs et auteurs.
Pour ce qui est de la création des personnages et d'histoires, j'aimerai arriver à faire des personnages aussi diversifiés et équilibrés que Yusei Matsui, l'auteur d'Assassination Classroom et The Elusive Samurai. Il arrive toujours à trouver le bon équilibre entre le sérieux et l'humour dans ses personnages, avec des personnages comiques qui vivent des histoires tragiques et difficiles, et ses méchants... aux noms des dieux, ses méchants peuvent être tellement terrifiants et impressionnants ! J'aimerais bien arriver à arriver à être aussi bonne pour mélanger ses deux extrêmes comme il le fait !
Sinon, ceux que j'admire le plus dans le dessin sont Kaoru Mori (autrice de Bride Stories) qui a un dessin magnifique et avec des détails impressionnants tout en conservant une rigueur historique absolu, le tout en racontant une excellente histoire, et Makoto Yukimura (auteur de Vinland Saga) qui sait vraiment faire des images symboliques retranscrivant tous les enjeux et les tensions entre les personnages de son histoire.
Pouvez-vous me parler un peu de votre espace d'écriture ?
J'écris toujours sur mon ordi à mon bureau, simple et efficace. C'est assez rare que j'écrive ailleurs ou sur papier à part dans les transports ou quand je m'ennuie.
Pour le dessin, je peux dessiner vraiment n'importe où, je trimballe mon bloc partout avec moi et dès que je me pose, je dessine un peu.
Quelle est votre manière la plus efficace de trouver de l'inspiration ?
Souvent, je dirais que ce qui m'inspire le plus, c'est ce que je lis ou alors, quand j'apprends des choses en histoire. Je trouve un cadre intéressant et je tente de trouver une histoire qui corresponds à l'ambiance. J'essaye aussi de dessiner les personnages ou les images qui me viennent quand je tente de m'imaginer l'histoire. Les dessins arrivent souvent avant l'écrit, histoire d'au moins visualiser les choses.
Par exemple, il y a ces quelques gribouillis qui sont représentent un test d'apparence pour Rosine von Lamine pour une histoire avortée, et la première image d'ambiance de mon idée de roman en train de bouillir qui m'est venu.
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Les endroits où vous avez grandi ont-ils influencé les personnages et les lieux sur lesquels vous écrivez ?
Peut-être pour la gestion de la foule et du peuple. Je suis de Saint-Etienne alors, c'est une ville avec une grosse histoire ouvrière et de lutte pour les droits et où le collectif a pu obtenir beaucoup, que ce soit seulement pour travailler ou pour conquérir des droits (on a quand même une préfecture en béton armée avec des trous pour faire passer des fusils car, on a tué un préfet tellement on a pas aimé quand le précédent préfet s'est fait dégagé de force et qu'il y avait tellement d'ouvriers que les bourgeois avaient la trouille d'eux). ça a dû m'influencer pour représenter les foules et le peuple en général comme une force en soi, une menace en soi pour le pouvoir lorsqu'il fait n'importe quoi, un groupe qui a son importance et peut influencer le pouvoir grâce à la pression qu'il exerce sur le pouvoir grâce à son nombre jusqu'à le faire tomber quand ça va trop loin.
Y a-t-il des thèmes récurrents dans votre écriture, et si oui, vous surprennent-ils ?
Pour les thèmes qui reviennent souvent, c'est la famille et son importance pour tenir, la force qu'on peut avoir ensemble, la résilience face aux épreuves pour rester une bonne personne malgré toutes les crasses et les personnes / situations qui tentent de te faire comprendre "le monde est pourri, tout le monde est pourri alors, c'est pas grave d'être pourri, on s'adapte", lutter ensemble pour renverser les personnes malveillantes, une institution censé être positive récupéré par de mauvaises personnes pour justifier de mauvaises actions mais qui finit par retrouver son sens originale grâce à un groupe, et la révolution qui arrive toujours pour chasser un mauvais souverain pour établir une démocratie ou au moins un début avec l'espoir qu'on y arrive (oui, c'est précis mais, ça arrive toujours dans mes histoires, je crois qu'il n'y en a pas une un peu longue où ça n'arrive pas).
Alors... je suis pas du tout étonnée d'avoir ce genre de thème récurrente, ça ressemble bien à ma façon de penser, même dans la vie de tous les jours.
Mes personnages :
Pourriez-vous s’il vous plaît me parler de votre personnage préféré actuel ?
Question épineuse vu que souvent, j'aime autant tous mes personnages à peu près de la même manière, même si je préfère des facettes différentes des personnages ou leur dynamique de groupe...
Mon personnage préférée doit être Aura (voir le dessin en bandeau, c'est elle), une petite extraterrestre haute de trente centimètres capable de voler et d'utiliser le feu, travaillant sur Terre pour rapporter ce qui se passe chez nous mais, c'est de la triche. C'est mon premier personnage, un que j'ai toujours gardé avec moi et qui a évolué pendant que je grandissais, et parti comme c'est parti, elle va surement rester avec moi jusqu'à ma mort (et je l'espère un peu aussi). Chaque étape d'elle correspond à ma propre évolution alors, elle est vraiment particulière pour moi.
Si je devais dire le groupe que je préfère hors Aura, je dirais que c'est la famille qui sera au centre de l'histoire que je suis en train d'essayer de mettre en place et qui est très inspiré de ma vision des Fraldarius mais, sans devoir me trimbaler avec le canon comme un encombrant boulet où on suivrait les parents (avec un petit peu la grand-mère, même si elle va surement mourir assez vite), les enfants et un peu les petits-enfants à travers leurs vies. C'est une famille très unie, très aimante, se serrant toujours les coudes alors qu'ils ne sont pas dans la meilleure des situations (c'est la toute petite noblesse qui ressemble plus à des roturiers) et les épreuves. J'aime autant leur caractère individuel où chacun à sa manière de réagir mais, malgré toutes les différences de caractère entre eux, ils s'aiment et se soutiennent toujours pour former un groupe uni qui arrive à avancer jusqu'au bout.
Avec lequel de vos personnages pensez-vous que vous seriez ami dans la vraie vie ?
Surement Félicia vu qu'elle est très positive malgré les difficultés, même si je m'inquièterais pour elle à chaque instant. J'aimerai aussi beaucoup entendre Ivy raconter ses histoires et sa force de caractère, et j'aimerai bien rencontrer Héléna étant donné qu'elle est calme tout en étant sociable et sachant discuter sans problème.
Lequel de vos personnages détesteriez-vous le plus si vous le rencontriez ?
Surement mes méchants, j'écris souvent mes méchants comme des personnes que je ne pourrais pas supporter ou que je rejetterai de toutes mes forces, sauf exception évidemment. Je détesterai Lambert s'il existait vraiment, surtout s'il était en position de pouvoir !
Parlez-moi davantage du processus de création de vos personnages.
Alors là... honnêtement, je crois que c'est un peu au petit bonheur la chance : soit j'ai le cadre que je veux utiliser et les personnages viennent après pour s'adapter à ce cadre au mieux, soit j'ai l'histoire en premier qui arrive et les personnages vont avec. Je garde mes idées d'histoire dans ma tête pendant un moment pour voir si l'idée reste sur le long terme tout en la structurant dans les grandes lignes avec l'évolution des personnages, avant de commencer à dessiner des esquisses de l'histoire et une fois que j'ai la forme à peu près établi, je commence à écrire l'histoire.
Etant donné que je ne prend jamais de note, la caractérisation des personnages peut pas mal changer au cours de l'histoire et de l'écriture alors, dans ses cas-là, si ce n'est pas encore posté nulle part, je peux revenir en arrière et tout modifier d'un coup pour adapter l'histoire à une nouvelle idée ou à un changement d'avis soudain. Par exemple, je peux changer le nom d'un personnage d'un coup car, j'ai rencontré une personne qui porte le même nom. Je ne m'inspire pratiquement jamais de mes proches pour mes personnages, je veux pas projeter quelque chose sur eux ou les mettre dans des situations de vie ou de mort alors, je ne donne jamais leur prénom à un de mes personnages (sauf un seul qui revient tout le temps pour des personnages de mentor / modèle / adulte responsable mais, il est toujours modifié) et je peux faire un grand ménage dans mes canons pour cette raison, ce qui a failli arriver pour un de mes personnages vu que les deux prénoms sont très proche.
Donc, pas très structuré mais, ça passe alors, je continue comme ça.
Remarquez-vous des thèmes/traits récurrents parmi vos personnages ?
La famille est toujours très importante pour mes personnages, et mes protagonistes font souvent partie de la même famille. Quand j'avais commencé, c'était même toujours des triplés qui suivait le même modèle (l'ainé aux cheveux longs calme et sage, le cadet aux cheveux courts plus tête brûlé et impulsif, et la benjamine qui a une personnalité qui varie plus que celle de ses frères d'une histoire à l'autre). Ils se serrent également toujours les coudes et s'il y a des problèmes dans la famille, ils finissent par se réconcilier et se retrouver.
Je crois que je fais à peu près autant de personnages masculins que féminins mais, les traits de personnalités ne sont pas genrés. Beaucoup de mes héros ont des traits de personnalités et des capacités traditionnellement attribués aux femmes, les femmes ont des caractéristiques qu'on attribue traditionnellement aux hommes sans distinction (vu qu'il n'y a pas en avoir), et si elles vivent dans une société sexiste, elles explosent les règles misogynes en aidant les autres femmes à faire de même.
Ils ont également souvent un métier artisanal ou manuel ou ils prennent soin des autres, et ils mettent souvent leur travail au service de la communauté.
Comment imaginez-vous vos personnages ?
Ils apparaissent souvent à peu près comme ils sont dans l'histoire quand je commence à écrire mais, ils deviennent plus clair quand je les dessine. ça me permet de mettre mes idées au clair et préciser leur manière dont je les visualise (notamment quand je dessine les yeux).
Mon écriture :
Quelle est la raison pour laquelle vous écrivez ?
Parce que j'aime ça ^^ Question suivante ?
Blague à part, j'aime beaucoup écrire et dessiner car ça me permet de m'exprimer, de sortir mes histoires de la tête sans les perdre ou les oublier, et tout simplement parce que j'aime ça.
J'avais une grosse panne d'écriture depuis deux semaines à cause de la fin de mon contrat, de la fatigue accumulée au travail et du "mal des vacances" on va dire et honnêtement, je ne me sentais pas bien d'arriver à aussi peu écrire. J'arrivais encore à dessiner ma BD, surtout pour faire l'enrobage des croquis mais, je trouvais que mes mots sonnaient faux ou mal et ce que j'écrivais du texte pur (le billet sur Pyrkaïa et l'histoire sur la Pierre de Résurrection, oui je ne l'ai pas oublié mais je me suis lancé dans dix trucs en même temps), tout sonnait très mal et j'avais l'impression d'avoir tout perdu, ce qui était extraordinairement frustrant. Maintenant, ça va mieux mais, je ne suis juste pas bien si je n'arrive plus à écrire alors que j'ai du temps pour le faire et l'envie mais, juste pas l'énergie.
C'est peut-être que je suis complètement droguée à l'écriture mais pour le coup, je vais pas me blâmer pour ça. J'aime juste trop écrire pour lâcher ça et ça ne fait de mal à personne.
Y a-t-il un commentaire ou un type de commentaire spécifique que vous trouvez particulièrement motivant venant de vos lecteurs ?
Pas facile... je dirais ceux où la personne dit simplement que l'histoire lui a fait du bien et / ou sourire. J'écris aussi pour avoir les histoires que j'aime et qui font du bien, et on a déjà la réalité pour être complètement déprimée alors, ça fait un bon échappatoire et si on est deux à pouvoir oublier deux secondes la réalité pour pouvoir rêver un peu, ça me suffit amplement.
Pour le dessin, j'ajouterai aussi les gens qui me disent que je dessine bien. Honnêtement, je me trouve assez moyenne comme dessinatrice et j'ai appris à dessiner sur le tas (je n'ai jamais pris de cours, de peur de tomber sur un idiot qui tente de me faire perdre mon style manga) alors, ça me fait toujours plaisir quand quelqu'un me dit qu'il aime ma manière de dessiner.
Comment voulez-vous être perçu par ceux qui lisent votre travail ?
Comme une histoire agréable à lire, avec des personnages attachants et qui fait du bien. Et mention spécial si les gens se souviennent de mon histoire sur le long terme.
Quelle est, selon vous, votre plus grande force en tant qu’écrivain ?
Mes personnages ? Peut-être... j'espère en tout cas vu que j'essaye toujours de les faire attachant à leur manière (ou qu'on ait envie de leur donner des claques pour les méchants)
Ah ! Et les scènes de rêve ! J'adore les écrire vu qu'il n'y a pas vraiment de règles dans un rêve à part celle du rêve en lui-même et du rêveur alors, je m'éclate pour en faire des scènes étranges chargés de sens et de symbole où les personnages affrontent leur subconscient et en voyant ce dont ils ont besoin / mérite.
Que pensez-vous de votre propre écriture ?
Je n'ai pas trop de regret (sauf un truc mais j'en parlerai après) et maintenant que ça va mieux avec le blocage de fatigue qui passe, j'aime plutôt ce que j'écris. Je fais ce qui me plait, et même si on est juste trois à aimer, je suis déjà contente qu'on soit trois à aimer mes trucs parfois assez bizarres. C'est peut-être pas très ambitieux de ma part mais, je me dis que rien n'est perdu si au moins une personne aime aussi et que je peux continuer à faire ce que je veux tranquillement de mon côté.
Si vous étiez la dernière personne sur terre et saviez que vos écrits ne seraient jamais lus par un autre être humain, écririez-vous quand même ?
Euh... question un peu bizarre vu qu'honnêtement, j'essaye de ne pas penser à cette possibilité. Je préfère garder espoir sur le fait qu'on va tenir et qu'on en arrivera jamais à une calamité pareille (surtout que vu comment je suis, j'ai dû mal à m'imaginer être la final girl de l'histoire...)
Enfin, si ça devait arriver, je dirai que oui, je continuerai à écrire encore et encore, que ce soit pour avoir quelque chose à faire en plus ou pour continuer à exprimer ce que je ressens (et puis qui sait, ça pourrait intéresser la prochaine espèce intelligente qui peuplera la planète après les humains ou si les aliens existent, ça pourrait aussi peut-être les intéresser ^^)
Lorsque vous écrivez, êtes-vous influencé par ce que les autres pourraient aimer lire, ou écrivez-vous uniquement ce que vous aimez ? Si c'est un mélange des deux, qu'est-ce qui a le plus d'influence ?
En dehors des critiques quand j'ai des doutes sur comment tournés une situation et que je demande des avis autour de moi, ou des gens qui critiquent un point mal fait où là, oui, je les écoute, je ne prend pas tant en compte que ça ce que me réclament les gens et j'écris juste ce qui me plait, quitte à ce que je sois la seule à aimer ce genre de délire.
Honnêtement, j'ai déjà essayé de me forcer à écrire une histoire afin de faire comme tous mes amis de lycée et la publier sur Wattpad en écrivant chapitre par chapitre sans plus de réflexion, et résultat des courses, c'est la seule histoire que je regrette avoir écrite car juste, elle était très mal pensée et pas très réfléchie vu que j'improvisais complètement tout sans aucun fil directeur et que je faisais un style que je n'aimais pas (une histoire dans un cadre pseudo-moderne centré autour d'une mafia, même si en réalité, il s'agissait d'un groupe d'exclu chassé par le gouvernement qui rejetais les personnes extraordinaires car il ne rentrait pas dans le moule, et travaillait ensemble afin de réussir à avoir une vie aussi normal que possible).
Les seuls éléments qui était bien dans cette histoire, c'était les figures d'anti-héros / antagoniste quand même un peu du bon côté de la barrière mais qui ont un code moral très tordu, des triplés étant en réalité l'incarnation même du temps intervenant parmi les mortels en étant les parrains de la mafia car, ils s'ennuient pendant leur éternité d'existence et qu'ils peuvent le faire, tout en tentant d'empêcher le vrai méchant de mettre leur dimension en pièce pour devenir immortel. Je les adorais justement pour leur côté surpuissant imprévisible que pratiquement rien n'arrêtait avec dix coups d'avance car ils connaissaient le futur... puis une copine de fac à qui j'avais raconté leur concept m'a dit que ce genre d'archétype était en gros pourri de base et que tous les auteurs commençait par des personnages un peu nuls comme ça (bref, que j'avais fait des sortes de Mary Sue). C'était pas très agréable à entendre, surtout que j'étais plutôt fière d'eux à ce moment-là et que je n'avais pas encore jeté cette histoire aux oubliettes mais, d'un autre côté, ça m'a blindé : tant pis s'ils sont nuls. Personnellement, je les aime, j'adore mettre les paramètres à fond avec eux tant pis s'ils deviennent surpuissant et c'est le principal !
Alors, je ne pense pas que je referai des histoires par pression sociale ou en écrivant ce que les autres pensent être "bien" ou "mieux" que mon scripte de base, encore plus si c'est le tribunal du bon gout selon le public d'internet ou un questionnaire pourri qui pense qu'on ne peut pas être badass quand on a plus 50 ans ou qu'on ne peut pas jouer de la musique sans être un surhomme irréel qui décrètent que ce n'est pas correct (je te regarde très, TRES fort le test sur les Mary Sue !). J'ai déjà donné et j'ai pas voté pour ce tribunal du bon gout selon internet ou je ne sais qui. Personne n'a les mêmes gouts, personne n'aime les mêmes choses alors, on ne pourra jamais contenter tout le monde alors, j'écris simplement ce que j'aime et ce qui me plait en me souciant seulement de si c'est bien écrit ou non. C'est déjà bien assez !
Pour les tags en réponses... mwezina a déjà répondu, LadyNiniane a déjà taggué les gens à qui je voulais poser la question... alors, on va dire toutes les personnes qui passent et qui veulent répondent sont la bienvenue. D'ailleurs, n'hésitez pas à vous manifester si vous voulez que je vous tague, je ne sais jamais qui mettre ^^'
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nicolasbaudoin · 1 year ago
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30 minutes sur les prix littéraires et le marché du livre en Belgique francophone, à l'occasion de la remise du Rossel – "Lisez-vous le belge ?" n'est bizaremment pas mentionné.
3 invités :
Arianne Lefort, autrice/"accompagnatrice" d'auterice et jurée du prix Rossel
Antoine Wauters, lauréat du prix Rossel 2023 pour Le plus court chemin (Verdier)
Romain Detroy, libraire aux Yeux gourmands
Présentée par Julie Morelle, l'émission fait appel aussi à une journaliste supplémentaire, Hélène Maquet, qui fait une analyse du marché du livre sur base des chiffres 2022 de l'ADEB (Association des éditeurs belges) à 24:18.
Volume de vente de 273 300 euros. 44% bd et littérature général. Puis littérature jeunesse. 1 livre vendu sur 4 est une BD, 1 livre sur 5 est un roman. Marché en augmentation, ça veut dire quoi ? Le nombre d'exemplaires vendus recule entre 2021 et 2022 de 6% alors que la valeur du marché baisse de 3,8% entre 2021 et 2022. Ça montre une légère augmentation du prix moyen qui arrive à 8,32€ par livre. C'est beaucoup plus bas qu'en 2014 ou en 2019. C'est le livre bon marché qui tire les ventes.
Qu'est-ce qui s'édite en FWB ? Plus d'un tiers de la prod, c'est de la BD puis sciences humaines, scolaire et jeunesse = 96%. Donc très peu de littérature. 10.559 titres mis sur le marché en 2022 par des éditeurs belges. De plus en plus de nouveauté, de moins en moins de rééditions. → Cycle de vie d'un livre se raccourcit. (26:23-27:15)
Ariane Lefort pointe l'honnêteté du prix belge qui ne vogue pas sur l'air du temps, la preuve : ils n'ont pas primé le dernier Lisette Lombé (et bim !). Elle souligne aussi qu'il y a d'autres critères, l'éditeur de "Baisse ton sourire" (éditions DO) n'aurait pas pu répondre à la demande crée par le Rossel, ce qu'Antoine Wauters confirme en disant : "Le problème en Belgique c'est qu'il n'y a plus tellement d'éditeurs professionnels". (DO est français mais bon...)
Le constat général c'est qu'il y a des plus en plus d'auteur·ices et de titres et que les ventes sont soit médiocres (sous les 2000 exemplaires) soit gigantesques (au-dessus des 15000). "Il n'y a plus de classe moyenne [en littérature]" dira Wauters.
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hopefulkidshark · 11 months ago
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Angèle Van Laeken
Angèle Van Laeken, dite Angèle, née le 3 décembre 1995 à Uccle, est une autrice-compositrice-interprète, musicienne, productrice, actrice et mannequin belge.
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ANGÈLE Libre
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quentinyhk · 1 year ago
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La romancière belge Amélie Nothomb, entre autres autrice des ouvrages Hygiène de l'assassin (1992), Les Catilinaires (1995), Péplum (1996), Attentat (1997), Mercure (1998), Stupeur et Tremblements (1999), Métaphysique des tubes (2000), Cosmétique de l'ennemi (2001) que l'on peut rapprocher du roman Fight Club (1996) de Chuck Palahniuk, Robert des noms propres (2002) rédigé en hommage à la chanteuse RoBERT, Antéchrista (2003) qui reprend l'argument de l'ouvrage carcéral et vénéneux Respire (2001) d'Anne-Sophie Brasme en en modifiant du tout au tout le dénouement tragique, Biographie de la faim (2004), Acide sulfurique (2005), Le Voyage d'hiver (2009), Tuer le père (2011), Barbe bleue (2012), remake littéraire du conte de fées éponyme, Pétronille (2014) rédigé en hommage à l'écrivain Stéphanie Hochet, Le Crime du comte Neville (2015) remake littéraire du conte d'Oscar Wilde intitulé Le Crime de Lord Arthur Savile (1887), Riquet à la houppe (2016), une reprise du conte de fées du même nom, et Frappe-toi le cœur (2017).
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aforcedelire · 2 years ago
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Bien-sûr que les poissons ont froid, Fanny Ruwet
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Quand elle avait 15 ans, Allie a passé près d’un an et demi à parler à Nour sur MSN. Elle était sous son charme. Mais presque dix ans plus tard, quand Allie tente de retrouver Nour, aucune trace nulle part en ligne — rien sur les réseaux sociaux, rien sur Internet. Qu’a-t-il bien pu se passer ? Nour était-il réel ?
Bien-sûr que les poissons ont froid (pas sûre d’avoir compris le titre) est le premier roman très drôle d’une jeune autrice et humoriste belge. C’est décapant ! En même temps, quand le livre s’ouvre sur une citation de Crazy Frog, tu te dis que ça ne peut qu’être bien. Fanny Ruwet joue avec les chapitres et les notes de bas de page, et c’est très rafraîchissant ! On est loin de la Littérâture Blanche (🥱) et ça fait du bien, pour une fois. C’était aussi super agréable d’avoir les mêmes références ! Et l’histoire en elle-même est vraiment sympa aussi : qu’est-ce qu’il s’est passé entre Allie et Nour ? Qui est vraiment Nour ? Est-ce qu’il a existé ? Pourquoi Allie ne trouve aucune preuve de son existence sur Internet ? Est-ce qu’il est mort ? Est-ce qu’il l’a catfishée ? Parallèlement, on en apprend plus sur Allie, et en particulier sur un évènement hyper triste qui a tout bouleversé dans sa jeunesse.
Un petit roman savoureux et trop drôle qui se lit d’une traite, et que j’ai vraiment adoré !
05/04/2023 - 06/04/2023
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bruxellescity · 2 years ago
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#magritteducinema : 12e Cérémonie des Magritte du Cinéma Les sélections de documentaires sont connues !
  Les candidats aux Magritte du Meilleur documentaire et Meilleur court métrage documentaire sont connus. L’année 2022 aura été particulièrement fertile pour le cinéma documentaire belge. Festivals, sorties en salle, prix et belles diffusions télé, nos auteurs et autrices se sont distingués en Belgique comme à l’étranger. Ainsi ces deux sélections, en court et en long métrage, qui intègrent 28…
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hopefulkidshark · 11 months ago
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Angèle
Autrice-compositrice-interprète belge
Angèle Van Laeken, dite Angèle, née le 3 décembre 1995 à Uccle, est une autrice-compositrice-interprète, musicienne, productrice, actrice et mannequin belge. 
Date/Lieu de naissance: 3 décembre 1995 (Âge: 28 ans), Uccle, Belgique
Parents: Laurence Bibot, Marka
Frères et sœurs: Roméo Elvis
Maison de disques: Initial Artist Services
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Angèle Angèle (@angele_vl) / X (twitter.com)
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Angèle 🇧🇪
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pauline-lewis · 4 years ago
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Calendrier de l’avent bilan - 2020
Parce que cette année j’en ai le temps et l’envie je lance un petit calendrier de l'avent qui fera aussi un peu office de bilan. L'idée c'est de parler, sans pression, d'une œuvre que j'ai aimée cette année. Film/série/livre/musique. Inspirée par le hashtag #choisirlesfemmes qui circulait suite à la polémique liée au "Génie Lesbien" d'Alice Coffin, je n'ai choisi que des œuvres réalisées par des femmes et personnes non-binaires. D'ailleurs je ne sais même pas si c'est vraiment un choix puisque cela fait partie de mon quotidien depuis quelques années de leur donner plus de place sur mes écrans et sur mes étagères. Parce que depuis le jour où j'ai intégré la fac de Paris 10 et que mes profs de littérature et ma lecture obsessionnelle de "The Bell Jar" de Sylvia Plath ont mis des mots sur toute cette rage sous-jacente, j'ai eu la chance, moi qui ne m'étais jamais reconnue dans la féminité, de me reconnaître dans le féminisme. Et quelle joie ! L’article sera mis à jour tous les jours par ici !
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Jour 1 - La captive, Chantal Akerman (2000)
Lorsque le premier confinement a été annoncé, nous avons commencé avec Aurore à regarder des films français (et francophones) réalisés par des femmes pour faire notre petit zine "Ce n'est pas joyeux mais c'est vivant". C'était chouette de voir ces films à distance, dans un moment où nous étions un peu perdues, et de les débriefer, de faire chacune quelque chose autour et de voir pourquoi ils nous touchaient. Nous avons choisi La captive de la réalisatrice belge Chantal Akerman parce que j'avais vu une autrice que j'aime beaucoup le conseiller sur Twitter (Jakuta Alikavazovic), que j'aimais l'affiche ET que je nourris une passion àlavieàlamort pour l'œuvre de Proust.
Je ne le dis même pas par pédantisme mais bien parce que la lecture de la Recherche s'est imprimée très profondément en moi : à la fois les mots en eux-mêmes et le souvenir de la lecture. Je peux repartir chercher dans ma mémoire ce que je ressentais à chaque tome. La Captive" s'inspire de La Prisonnière, un de mes préférés. Le film explore la jalousie de Simon (Stanislas Merhar) et son idéalisation de la vie d'Ariane (Sylvie Testud). Chantal Akerman disait que la seule manière d'adapter Proust c'était de partir de son souvenir de l'œuvre. C'est peut-être pour ça que, exactement comme La Recherche, La Captive m'a laissé des sensations et s'est mêlé aux angoisses du moment. La moiteur de la salle de bain, les couleurs de la nuit, les phares de la voiture, les regards complices devant l'horizon infini de la mer. Des émotions qui flottent encore en moi, huit mois plus tard.
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Jour 2 - Plutôt couler en beauté que flotter sans grâce, Corinne Morel Darleux (éditions Libertalia)
Pendant le premier confinement j'ai lu ce petit essai (je dis petit parce qu'il est court, mais pas du tout parce qu'il n'est pas important) de Corinne Morel Darleux qui parle d'écologie et qui offre de nombreuses réflexions poétiques et politiques sur l'état de la planète. C'est un livre qui ne culpabilise pas, qui ne vous fait pas croire que vous allez sauver la planète en achetant vos lentilles en vrac à la biocoop, mais qui donne par contre vraiment envie d'agir et de s'organiser (ce que je n'ai pas encore fait, mind you). Ce qui m'a particulièrement touchée dans son essai c'est la manière dont elle fait appel à de nombreuses références littéraires et artistiques, de Romain Gary aux lucioles de Pier Paolo Pasolini. En plein confinement j'ai eu la chance de l'interviewer pour la newsletter interview de Women Who Do Stuff !
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Jour 3 - Yentl, Barbra Streisand (1983)
Fin 2019 j'ai regardé Funny Girl et j'ai développé une petite obsession pour Barbra Streisand. Avant de voir le film, je ne savais pas grand chose de Barbra, j'imagine que j'avais d'elle une image de diva capricieuse. Depuis, je l'adore et je pense qu'elle est bien plus que tous les clichés qui lui collent aux baskets. Je me suis lancée dans un petit marathon, avec de vraiment belles découvertes (The Way We Were de Sydney Pollack notamment, elle n'y chante pas mais elle y est merveilleuse) et notamment Yentl qu’elle a réalisé. Il s'agit d'une adaptation de la nouvelle du même nom d'Isaac Bashevis Singer (il n'a d'ailleurs pas du tout apprécié le film). Il raconte l'histoire d'une jeune femme juive qui refuse d'être une femme au foyer. Son père, en lui enseignant en secret le Talmud, lui a donné envie d'être, elle aussi, une intellectuelle, de s'éduquer et de réfléchir au sens de la vie. Elle décide donc de se déguiser en homme et d'intégrer une école religieuse normalement interdite aux femmes. Tout le film réfléchit aux opportunités que l'on ferme aux femmes, au désir d'émancipation et aussi, un peu, au sens de la vie. S'y mêle toutes sortes de quiproquos amoureux ET la musique du one and only Michel Legrand. Name a more iconic duo.
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Jour 4 - Atlantique (soundtrack), Fatima Al Qadiri (2019)
Ma découverte cette année du très beau film de Mati Diop Atlantique (oui j'étais un peu en retard) m'a permis de décrocher un peu de mon obsession pour la bande originale de Jackie composée par Mica Levi. Une obsession qui dure depuis quatre ans, ça fait long. Bref, je ne vous apprends pas que le milieu de la bande originale de film est très masculin. En juin 2020, un groupe de compositrices de musique de films a d'ailleurs poussé un coup de gueule après avoir appris qu'une seule femme figurait parmi les 28 nommés au prix UCMF (Union des compositeurs de musiques de films).
Il se trouve que la BO d’Atlantique, l'objet de l'obsession dont je voulais parler aujourd'hui, est particulièrement sublime et qu'elle a été composée par une femme. Fatima Al Qadiri, compositrice et productrice de musique éléctronique koweïtienne, qui a su capter quelque chose de l'ambiance étrange du film et du ressac de la mer. Une mer aussi belle qu'inquiétante, sur laquelle viennent se refléter les sentiments les plus complexes. Cette BO est une merveille qui a tourné en boucle dans mon casque toute l'année, tandis que j'étais moi-même hantée par le danger, l'incertitude et une forme insidieuse de résignation.
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Jour 5 - PEN15 saison 2 (2020)
L'année dernière la série PEN15, co-crée par Anna Klonke et Maya Erskine était très très haute dans mon bilan de l'année, toutes catégories confondues. Elle m'avait complètement éblouie par son humour décapant mais aussi par sa force émotionnelle. Chaque épisode était une petite bombe qui me faisait remonter des tonnes de souvenirs du collège, douloureux ou non. Jusqu'à cette scène euphorisante sur Dreams des Cranberries qui me rappelait les heures heureuses où j'étais amie avec la fille du gérant du Shopi de Concarneau qui était beaucoup plus cool que moi et qu'on courait dans la réserve comme s'il n'y avait pas de lendemains. J'ai retardé sans cesse le moment de regarder la saison 2 de PEN15 parce que j'avais super peur d'être déçue, comme si Anna et Maya étaient désormais mes amies à la vie à la mort.
Mais je n'aurais jamais dû douter d'elles : cette nouvelle saison est une merveille, notamment dans la manière qu'elle a de raconter les relations mères-filles (d'Anna et de Maya). Ça parle avec beaucoup de subtilité de jalousie, de slut-shaming, de harcèlement, de la douleur de se rendre compte de qui on est et de ne pas être sûre d'être okay. Elle est encore plus poignante que la saison 1 je crois.
En tous cas elle est superbement écrite et je ne peux que vous conseiller de vous lancer dans un marathon si vous l'avez ratée jusqu'ici (elle est visible sur Canal+ !), ce qui devrait rendre votre fin d'année 300% plus cool selon mes calculs scientifiques. J’avais écrit dessus pour Retard si ça vous dit !
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Jour 6 - Wanda, Barbara Loden (1970)
J'ai déjà parlé sur Instagram de Wanda de Barbara Loden, qui a été une belle découverte pour moi cette année. Je dis "belle" mais le visionnage de ce film a été aussi assez douloureux, parce que je trouve qu'il raconte vraiment quelque chose de la violence des hommes. Et j'ai eu depuis des conversations sur la passivité du personnage, sa manière de subir. C'est dur de voir l'image d'un personnage qui a un peu abandonné, qui semble complètement seule. Aussi cela semble contraire à ce que l'on veut aujourd'hui revendiquer dans un certain féminisme : les récits de l'empowerment individuel ou collectif, des "femmes puissantes". Oui mais il y a aussi des femmes qui restent, qui ne peuvent pas partir, qui sont coincées. Il faut aussi raconter leurs histoires. C'est ce que fait Wanda avec une force qui est restée me hanter des jours et des jours et des jours. Il m'a d'abord laissée dans une forme de torpeur avant d'infuser en moi sur le long cours. L'effet que me font les meilleurs films, imho.
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Jour 7 - The Watermelon Woman, Cheryl Dunye (1996)
J'ai aussi déjà parlé plusieurs fois de The Watermelon Woman de Cheryl Dunye mais c’est un film sur lequel je suis revenue plusieurs fois cette année, j’y ai beaucoup pensé. C'est une sorte de mockumentary dans lequel une jeune femme, interprétée par Dunye, part sur les traces d'une actrice noire. À force de la voir dans de nombreux films des années 30, sans jamais voir son nom au générique, l’héroïne se demande : mais qui est cette femme ? Pourquoi a-t-elle été sans cesse invisibilisée ? Cette recherche lui permet de réfléchir aux rôles stéréotypés que cette actrice a été obligée d'interpréter et à sa propre relation amoureuse avec une femme blanche. Elle y intègre aussi une histoire d'amitié complexe.
Le film explore vraiment son identité de femme lesbienne noire et la manière dont elle se reconnaît ou non dans l'histoire du cinéma, il mêle sans cesse les trajectoires individuelles et collectives. Alors Cheryl se demande : n'est-il pas temps qu'elle invente ses propres récits ? Comment le faire dans un milieu culturel très blanc ? Le film est tour à tour drôle et émouvant et il est vraiment porté par le charisme et l’énergie formidable de Dunye.
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Jour 8 - L’une chante, l’autre pas, Agnès Varda (1977)
Vous reprendrez bien un peu de ma théorie préférée : les-films-arrivent-au-moment-où-on-a-besoin-d'eux ? Ça faisait quelques temps que L'une chante, l'autre pas d'Agnès Varda était sur ma liste de films à voir absolument, parce que plusieurs personnes m'avaient indiqué qu'il se situait au carrefour de tout ce que j'aime : la comédie musicale, le féminisme et les amitiés fortes. Et pourtant j'ai attendu d'être au cœur du mal, dans le ventre mou du confinement, pour enfin voir ce film. Grand bien m'en a fait puisqu'il a vraiment insufflé quelque chose de joyeux en moi avec ses couleurs vives et ses chants de femmes. Il a aussi concrétisé une envie que j'avais depuis quelques temps et m'a donné le courage pour me dire que je pouvais y arriver (et avec moi ce n'est : jamais gagné, merci Agnès).
Il m'a rappelé le bonheur d'avoir des amies, d'écrire, la manière dont en racontant sa vie personnelle on raconte un peu du monde. J'ai toujours écrit des lettres dans ma tête, quand je marche dans la rue, et ça m'a vraiment bouleversée de voir ce même procédé dans le film comme si d'un coup j'étais un peu moins seule. Et ce film m'a surtout fait penser à toutes les personnes avec qui l'on a des relations en pointillés qui n'en sont pas moins précieuses, ces personnes dont on colle les carte-postales un peu partout dans l'appartement en attendant de futures retrouvailles. Bref ce film a rempli mon cœur comme peu de films ont su le faire à cette période et j'avais besoin de lui pour que quelque chose en moi se débloque et fasse un petit "clic !".
Ça parle du corps des femmes, d'avortement, de faire entendre ses droits, de se battre mais surtout de la douceur de l'amitié et des mots que l'on se dit les unes aux autres et qui guérissent et qui réparent et qui donnent envie, peut-être, de croire un peu en soi.
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Jour 9 - L’autre moitié de soi, Brit Bennett (éditions Autrement)
J'aime particulièrement Brit Bennett, déjà parce qu'elle est brillante, mais aussi parce que c'est l'une des personnes que j'ai préféré interviewer ces dernières années, à un des énièmes moments où je me questionnais sur mon envie d’être journaliste. Je l'ai rencontrée à la rentrée 2016 pour Le cœur battant de nos mères et je me souviens de ma panique au moment de la dernière question quand je me suis souvenue cinq minutes avant la fin qu'à force de décortiquer le livre avec elle j'avais complètement oublié de lui poser une question sur l'élection de Trump et que je me suis dit que j’étais la pire journaliste (tout simplement).
J'attendais donc beaucoup de ce second roman, que je ne suis pas loin de trouver encore plus beau et plus fort que le premier. Brit Bennett y raconte l'histoire de deux jumelles et des trajectoires très différentes que leurs vies vont prendre. C'est une étude très fine et profonde de la société américaine, ça parle de colorisme et d'être une femme noire aux États-Unis au fil des décennies. Mais ce que je préfère chez Brit Bennett c'est vraiment l'empathie incroyable avec laquelle elle écrit, sa manière de creuser chaque personnage, de leur donner une chance d'être pleinement qui iels sont, dans toute leur complexité.
Quand on avait discuté en 2016 je lui avais dit en rigolant que j'étais en colère en lisant Le cœur battant de nos mères d'être aussi émue par le personnage masculin, qui avait pourtant typiquement le genre de discours qui m'irrite irl. Mais voilà le genre de romancières qu'elle est et j'ai vraiment hâte de lire ce qu'elle écrira par la suite. J'ai mis la couverture en anglais (parce que je l'ai lu en anglais) mais le roman est paru en français aux éditions Autrement, dans une traduction de Karine Lalechère. En en petit bonus voilà l'interview que j'ai menée avec Brit Bennett (par mail cette fois) en août dernier et qui est parue dans la newsletter de Women who do stuff !
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Jour 10 - Betty, Tiffany McDaniel (éditions Gallmeister)
Quand je travaille sur la rentrée littéraire, je lis beaucoup de livres à la suite. C'est un exercice que j'aime bien, une sorte de sprint de lecture. Je choisis ce sur quoi je vais écrire, et parmi cette sélection quelques romans surnagent vraiment. Je ne sais pas si ce sont forcément les *meilleurs romans*, je n'ai pas l'égo de penser que j'ai des goûts supérieurs à quiconque, mais ce sont ceux qui m'ont bousculée profondément. C'est ceux dont je vais parler ailleurs et plus tard, avec mes phrases à la première personne et pas mes mots de journaliste.
J'ai vécu avec l'héroïne de Betty une expérience très forte. Je me vois encore assise sur mon fauteuil rouge ne pas réussir à lâcher ce livre très dur dans lequel la poésie est brutale. Elle déchire le roman, elle force le passage. Betty est rempli des particularités de son héroïne (née d'un père cherokee, victime du racisme, confrontée aux violences sexuelles et à la précarité) mais quand son histoire a atterri en moi j'ai trouvé qu'elle racontait tout simplement ce que cela fait d'être une adolescence puis une femme. C'est aussi un roman très puissant sur la façon dont la beauté essaie de se frayer un chemin à travers la laideur - parfois c'est formidable et parfois ça fait un mélange indigeste que Betty a simplement envie de vomir.
Je ne saurais pas dire pourquoi Betty, plutôt qu'une autre, a su me tirer le bras si puissamment, pourquoi mes yeux sont devenus les siens et ses souffrances sont devenus les miennes et pourquoi j'ai oublié qui j'étais pour vivre ce qu'elle vivait et m'initier une nouvelle fois à cet univers étrange dans lequel nous vivons. Mais en tous cas quand la littérature me fait ça, j'ai tendance à me dire que je suis face à un roman que je ne suis pas prête d'oublier.
Paru aux éditions Gallmeister, traduit par François Happe
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Jour 10 - Travolta et moi, Patricia Mazuy (1993)
Travolta et moi n'est pas vraiment un film, c'est un téléfilm qui a été réalisé par Patricia Mazuy pour Arte. J'ai toujours eu une passion pour les films et livres qui traitent de l'adolescence parce que c'est une période de ma vie où je n'ai pratiquement rien vécu et qui pourtant m'a laissé des souvenirs infinis. L’adolescence a scellé plein de choses en moi : ma capacité à tourner en boucle, mon obsession pour la fiction et une certaine fragilité que, selon les jours, je chéris ou je hais. Sur ma veste, d'ailleurs, j'ai un pin's qui dit : "Relentless adolescence".
Travolta et moi c'est justement le récit de tout cela. L'histoire d'une adolescente que ses parents laissent gérer leur boulangerie un jour comme un autre et qui va se mettre à tourner en boucle. En boucle sur le garçon qu'elle a croisé dans le bus, en boucle sur John Travolta, en boucle sur les Bee Gees, en boucle sur cette rage adolescente tellement difficile à sortir de soi. Je crois que c'est l'un des films vus cette année qui m'a laissé le plus d'images, imprimées en moi à tout jamais : le regard de braise de Leslie Azzoulai, le froid de la patinoire, les corps qui tournoient qui se trouvent et se séparent. Jusqu'à cette scène finale qui m'a frappée le visage comme le premier matin froid de l'hiver.
J'ai souvent pensé qu'on ne représentait pas assez les adolescentes comme elles sont dans la fiction. Travolta et moi le fait, c'est le portrait tellement juste d'un âge absurde où l'on vit tellement profondément à l'intérieur de soi que presque tout fait mal. Aujourd'hui, j'ai beaucoup de tendresse et même d'admiration pour mes obsessions adolescentes. Je vous mets en visuel la superbe affiche d’Aurore qui, je crois, était ma préférée du zine. 
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Jour 12 - Les abysses, Rivers Solomon (éditions Aux Forges de Vulcain)
River Solomon est clairement l'un·e de mes auteurice contemporain·e préféré·e. L'année dernière au moment de la rentrée littéraire j'ai vraiment pris une claque avec L'incivilité des fantômes, un roman de science fiction extrêmement brillant, très politique, qui parlait du désastre économique et écologique et de lutte des classes.
Je me souviens avoir été très impressionnée de rencontrer Rivers Solomon dans une salle de la maison de la poésie. Nous avions parlé longtemps et j'avais trouvé que c'était l'une des personnes les plus passionnantes que j'avais pu rencontrer jusque là. Sa prose est un mélange vraiment savant d'un regard politique très affuté, de réflexions sur le genre et d'une vraie capacité à faire émerger la poésie au moment où on l’attend le moins. Iel construit des mondes d'une complexité infinie et s’approprie vraiment la littérature pour parler de sujets encore trop peu explorés.
Les Abysses est un roman plus court que L'incivilité des fantômes mais tout aussi réussi. Solomon y parle d'identité et surtout de mémoire, individuelle et collective, en explorant l’héritage de l'esclavage. Avance-t-on mieux en lui faisant une place ou en l'oubliant sans cesse ? Comment composer avec les injustices et les crimes dont ses ancêtres ont été les victimes ? Il y a beaucoup de beauté, aussi, dans ce questionnement douloureux. Et en bonus je vous linke un article que j'ai écrit pour Cheek sur la traduction dans lequel j'interroge notamment le traducteur des Abysses, Francis Guèvremont.
Paru aux éditions Aux Forges de Vulcain, traduit par Francis Guèvremont
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Jour 13 - Olivia, Jacqueline Audry (1951)
Quand on a travaillé sur notre zine avec Aurore (désolée d'en parler autant mais je crois bien que, avec le numéro 2 du magazine Women Who Do Stuff c'est bien la chose qui m'a apporté le plus de joie cette année), je me suis rendue compte du nombre de cinéastes dont j'ignorais tout. Du nombre de femmes dont l'existence et les films m'avaient complètement échappée. Parfois par ma faute (parce que je n'avais pas su aller à la rencontre de leur œuvre) et souvent parce qu'elles sont oubliées, invisibilisées. Absentes des rétrospectives, des diffusions à la télévision, des livres. Peut-être que c'est pour cela qu'on a autant parlé (dans mes cercles Twitteriens) de ce très beau film de Jacqueline Audry, Olivia et de sa diffusion sur Arte. Un huis clos lesbien qui se passe dans une école pour jeunes filles.
Tout comme Travolta et moi, Olivia parle de cristallisation émotionnelle, d'obsession et de tous les liens qui se nouent entre professeures et élèves. Olivia tait beaucoup de choses à l'écran mais la majorité des messages du film passent par les sensations, la sensualité qui déborde du cadre. Dans son très beau discours aux assises pour l'égalité, la parité et la diversité dans le cinéma et l'audiovisuel, Agnès Jaoui a expliqué avoir regardé ce film avec un homme très cinéphile qui s'est endormi au bout de cinq minutes.
Jacqueline Audry a réalisé seize films et deux séries. Pourquoi ne connaît-on toujours pas son nom ?
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Jour 14 - Glass Town, Isabel Greenberg (éditions Jonathan Cape)
Je suis très triste que Glass Town ne soit toujours pas traduite en français parce que je crois bien qu'Isabel Greenberg est l'une de mes autrices de BD préférées et je trouve qu'elle mérite qu'on lise ses livres partout dans le monde. Elle a cette capacité à inventer des contes féministes et enchanteurs. Son imagination me semble sans limite et son dessin me bouleverse. Évidemment quand j'ai appris qu'elle allait travailler sur les mondes imaginaires des sœurs (et frère) Brontë, Glass Town, Gondal et Angria, j'étais plus qu'enthousiaste. Et le résultat est une pure merveille. Il ne s'agit pas d'un travail biographique, même si Greenberg dresse des ponts entre l'imaginaire et la réalité.
Ce livre raconte toutes les façons dont la fiction peut sauver nos vies, en aidant à surmonter un deuil ou en nous apprenant à comprendre le monde qui nous entoure et à l’accepter (utile, en 2020). La fratrie Brontë se réfugie dans ce monde inventé où ils peuvent exercer une forme de contrôle qu’ils n’ont absolument pas dans cette réalité cruelle qui leur file entre les doigts. Le style inventif et vif de Greenberg fait vivre sur les pages la démesure de Glass Town et son immense talent de conteuse lui permet de passer du monde réel au monde inventé avec beaucoup de dextérité, en explorant l'imaginaire dans tout ce qu'il a de merveilleux et de triste. Elle nous embarque de la première à la dernière page. Si vous aimez la littérature et que vous lisez l'anglais offrez vous Glass Town !
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Jour 15 - Le jour où le désert est entré dans la ville, Guka Han (éditions Verdier)
Je crois qu'il s'agit de l'un des premiers livres que j'ai lus cette année. Peut-être que je pressentais que cette année allait être particulièrement merdique, en tous cas en janvier j'ai enchaîné une ou deux semaines d'insomnie à lire la rentrée littéraire sur le canapé-lit. Tous les romans de cette période me semblent donc comme autant de souvenirs de longues balades étranges aux confins de mes angoisses.
Le jour où le désert est entré dans la ville est le premier livre de l'autrice coréenne Guka Han, qui écrit en français. Ce sont des nouvelles (toutes liées) très étranges et écrites avec un style remarquable qui explorent un monde dont les personnages essaient sans cesse de s'échapper. Quand j'y repense aujourd'hui je trouve que ce livre épousait parfaitement ce qui deviendrait notre quotidien dans toute sa singularité et son irréalité. Je vous conseille vraiment de le rattraper si vous ne l'aviez pas lu et je vous conseille aussi ce très bel entretien mené par Johan Faerber pour Diacritik que j'avais trouvé particulièrement passionnant où l'autrice explique notamment ce que cela fait d'écrire dans une langue qui n'est pas sa langue maternelle.
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Jour 16 - I May Destroy You saison 1 (2020)
J'aime beaucoup l'idée d'avoir découvert et aimé Michaela Coel en 2016 avec la mise en ligne sur Netflix de la géniale Chewing Gum et de la retrouver en 2020 avec une proposition radicalement différente et tout aussi brillante. I May Destroy You raconte l'histoire d'Arabella, une jeune autrice qui vit à Londres. Un matin, après être sortie avec des ami·e·s alors qu'elle devait avancer sur son manuscrit, elle se réveille avec le souvenir qu'un homme inconnu l’a violée dans les toilettes du bar où elle buvait des verres. Elle porte plainte. Commence alors l'après. La suite de cet événement, qui semble aux yeux de tous·tes très ordinaire mais qui ne l’est pas du tout pour Arabella. I May Destroy You parle de syndrome post-traumatique et des marques que cette nuit va laisser sur l'héroïne.
Le ton est fort, percutant, par moment on a presque du mal à regarder parce que cette histoire est singulière mais qu’elle ressemble à tant d’autres que nous avons déjà entendues. Aussi parce que Michaela Coel a ce talent pour imaginer des personnages profonds, complexes, et qu'elle creuse toutes les storylines avec la même rigueur. I May Destroy You parle du viol et de la culture du viol mais de beaucoup d'autres choses : d'être une autrice noire en 2020, d'amitié à la vie à la mort, d'éducation, de consentement, de zone grise, des réseaux sociaux et en règle générale de la confusion. Confusion des corps, des sentiments, du monde qui nous entoure. Les costumes sont sublimes, la musique aussi, le rythme est incroyable, et le casting est parfait. Du premier au dernier épisode on est avec Arabella, pour le meilleur et pour le pire, pour une introspection à couper le souffle. À rattraper sur OCS !
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Jour 17 - Between the Lines, Joan Micklin Silver (1977)
J'ai découvert Between the Lines un peu au hasard en regardant les ajouts de Criterion. J'ai vraiment beaucoup apprécié ce film et j'ai été assez surprise (bon, pas tellement) de voir que Joan Micklin Silver n'avait pas eu une grande carrière au cinéma par la suite. Il ne nous reste donc qu'à découvrir son second long métrage dans lequel elle suit le quotidien de la rédaction d'un petit journal indépendant qui attend de savoir si le titre va être vendu et perdre son indépendance. Rassurant de voir que ce sujet n'a jamais cessé d'être d'actualité ! L'équipe est peuplée de personnalités fortes : le journaliste égocentrique qui pense que sa petite amie n'est là que pour l'aider à se dégager plus de temps pour lui, le critique rock qui est ravi de toucher sa paie sans rien faire du mois; la photographe pleine de talent sous-utilisée à la rédac...
Tous ces personnages réfléchissent au prix de l'indépendance, à leurs engagements et à leur rapport à l'écriture et les nombreux questionnements qui animent le film ont toujours beaucoup de sens en 2020. Comment la mission d'information du journaliste peut-elle s'inscrire dans une société capitaliste obsédée par le profit ? J'ai particulièrement aimé, évidemment, les personnages féminins qui essaient de tirer leur épingle du jeu dans cette rédac' peuplée d'hommes. Elles refusent d'être condamnées à être les cheerleaders des hommes alors qu'elles aussi elles écrivent, elles réfléchissent, elles photographient. Et souvent mieux que leurs homologues masculins.
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Jour 18 - C’est comme ça que je disparais, Mirion Malle (éditions La Ville Brûle)
J'ai tellement aimé C'est comme ça que je disparais que j'ai double-interviewé Mirion cette année, pour Cheek et pour la newsletter de Women Who Do Stuff. Ça a été sans conteste mon premier coup de cœur de l'année, je l'ai lu dans cette période molle et sensible de janvier, au moment où personnellement je me trouve la plus fragile, accablée par les bonnes résolutions qu'il faudrait prendre et que je n'ai toujours pas envie de tenir. Donc la BD de Mirion Malle et les larmes de son héroïne qui coulent dans la neige froide sont arrivées à un moment idéal.
C'est comme ça que je disparais parle de ces moments où l'on perd le goût de vivre. Elle raconte l'isolement, les amitiés qui se fissurent, les mots qui ne veulent pas sortir, les phrases tapées sur le clavier qui n'ont plus autant de sens qu'avant, les joies qui n'arrivent plus à sédimenter. Je pense souvent à cette phrase de François Truffaut que mon père me cite régulièrement qui dit que pleurer c'est une joie et une souffrance. Il y a de ces deux sentiments dans la bande dessinée, dans les mots mais aussi dans le trait mélancolique de Mirion Malle, dans les grandes mains qu'elle dessine et qui recouvrent les yeux de son héroïne. Dans les yeux immenses de Clara où l'on se plonge volontiers. La douceur et la douleur se rencontrent.
Bref, j'en ai beaucoup parlé cette année mais c'est un récit d'une grande force et d'une grande douceur (parce que les deux ne sont pas incompatibles) que je ne peux que vous conseiller de rattraper asap.
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Jour 19 - Ce que je ne veux pas savoir et Le coût de la vie, Deborah Levy (éditions du sous sol)
J'ai tout de suite eu envie de lire les deux premiers tomes de l'autobiographie de l'autrice britannique après avoir vu sa traductrice Céline Leroy en parler sur Twitter et aussi grâce aux couvertures et aux titres que je trouve magnifiques. Grand bien m'en a fait. C'est un livre qui parle d'être une écrivaine, de soucis matériels et existentiels, de maternité et de filiation, de relations qui s'achèvent, du quotidien dans tout ce qu'il peut avoir de tristement banal et de parfois incroyable. Deborah Levy y explique qu'il lui a fallu du temps pour trouver sa chambre à elle. Et bizarrement, et je crois que c'est la première fois qu'un livre m'aidait à combattre ma peur de vieillir. En la lisant je me suis dit que le temps n'était peut-être pas l'ennemi de l'écriture. Et que, malgré tout ce qu'on nous disait, il n'était peut-être pas non plus forcément l'ennemi des femmes.
J'ai mis plein de post-it dans le livre pour marquer les phrases qui parlent de l'écriture ("j'avais dit à l'épicier chinois que pour devenir écrivaine j'avais dû apprendre à interrompre, à parler haut, à parler fort, et à revenir simplement à ma propre voix qui ne porte que très peu"),  les petites références qui me touchaient : "Judy voulait ressembler à Liza Minnelli dans Cabaret." Et ces phrases qui restent comme si elles m'étaient destinées, écrites puis pliées sur des petits papiers que j'aurais trouvé sur mon chemin. "Cette façons que nous avons de rire. De nos propres désirs. Cette façon que nous avons de nous moquer de nous-mêmes. Pour devancer les autres. Cette façon dont nous sommes programmées pour tuer. Nous tuer. Mieux vaut ne pas y penser." Je vous conseille l'entretien qu'elle a mené avec Marie Richeux dans son émission (toujours parfaite), un moment magique et vraiment suspendu dans le temps.
Paru aux éditions du sous-sol, traduit par Céline Leroy
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Jour 20 - Losing Ground, Kathleen Collins (1982)
Kathleen Collins m'a beaucoup accompagnée cette année et j'en ai parlé à plusieurs endroits. J'ai notamment chroniqué son livre posthume Journal d'une femme noire paru aux éditions du Portrait cette année pour Cheek, un recueil de textes réunis par sa fille. Kathleen Collins est morte en 1988 mais j'ai aimé me dire que son œuvre, même si je la découvrais tardivement, m'atteignait à travers les années. Après avoir été très touchée par ses textes (et notamment par ses lettres à sa fille), j'ai regardé Losing Ground, un film sorti en 1982 mais redécouvert par le public américain en 2015. Elle l'a écrit, réalisé et il est souvent considéré comme l'un (le ?) des premiers films américains réalisé par une femme noire.
Il raconte l'histoire d'un couple de new-yorkais, une universitaire et un artiste, qui décident de quitter la ville pour l'été. Elle se retrouve à tourner dans un film (et qu'elles sont belles ces séquences musicales) tandis qu'il se rapproche d'une jeune femme qui l'inspire. Ce que j'ai aimé dans Losing Ground c'est la manière dont Kathleen Collins fait voler en éclats le mythe de "l'intelligence universitaire" vs la "créativité". Son personnage montre qu'elle contient des multitudes, qu'elle est bien plus qu'un rat de bibliothèque. Et puis ce film est bourré de scènes très inventives, notamment celle de l'image présentée ici où le regard masculin est symbolisé par ce monocle. Deux conseils en un donc, voyez "Losing Ground" et lisez les textes de Kathleen Collins, peut-être qu'elle vous fascinera autant qu'elle m'a fascinée cette année.
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Jour 21 - High Fidelity saison 1 (2020)
Je sais que ce reboot de High Fidelity, imaginé par Veronica West et Sarah Kucserka, n'a pas fait l'unanimité. D'ailleurs la série a été annulée par Hulu, ce qui m'a fait beaucoup de peine (on a connu pire cette année me direz-vous). La première adaptation du roman de Nick Hornby par Stephen Frears en 2000 a été très importante à un moment de ma vie, comme elle l'a d'ailleurs été pour beaucoup de personnes fans d'indie rock (whatever that means). Pour autant elle confirmait à mes yeux que je n'avais pas vraiment ma place dans ce monde dominé par des hommes à la recherche de meufs cool. Et puis la série est arrivée, avec une Zoë Kravitz magnifique de flegme dans le rôle de Rob, et elle a agi comme une sorte de catharsis pour moi. Qu'est-ce que j'ai trouvé ça cool de voir une meuf parler à un mec de musique pendant 10 minutes sans être interrompue. Que ce soit elle qui merde, qui soit parfois difficile à aimer, arrogante, pédante. Qu'elle mette, elle, les disques sur la platine.
J'ai adoré les deux personnages qui l'entourent, Simon (David H. Holmes) et surtout Cherise (Da'Vine Joy Randolph) qui reprend avec une fougue incroyable le rôle de Jack Black (et j'adorais ce personnage dans la version originale, même s'il critiquait Belle and Sebastian et que ça me brisait un peu le cœur). RIP la saison 2 qui devait se concentrer sur elle. Bref, il y avait quelque chose de très libre dans cette série, notamment au niveau de la bande originale, qui me laissait entrevoir que les choses seraient moins cloisonnées et pénibles pour la nouvelle génération. Et je vous hook up sur un texte que j'ai écrit sur mon blog au moment de la sortie de la série, qui parle basiquement d'être une meuf pas cool et pas jolie sur la scène indie de la fin des années 2000. Daughters of Albion, tmtc.
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Fiona Apple, Fetch the Bolt Cutters (2020)
J'ai pas mal réfléchi aux raisons pour lesquelles je n'ai pas écouté beaucoup de disques en 2020. Je crois que c'est parce que j'étais angoissée à peu près tout le temps et que je cherche vraiment refuge dans la musique. J'ai un disque pour chaque occasion, il sert un but précis. Je peux vraiment vivre deux mois dans la même chanson. Donc très certainement que 2020 sera l'année la plus vide de nouveautés. (le seul chanteur qui est entré dans mon cœur c'est Lee Hazlewood)
Mais évidemment, j'ai trouvé une place entre mes oreilles pour le nouveau disque de Fiona Apple cause true love lasts a lifetime et que je l'attendais depuis bien longtemps. Je pense régulièrement à cette chanson de l'album qui dit "I grew up in the shoes they told me I could fill / shoes that were not made for running up that hill / and i need to run up that hill". Fetch the bolt cutters est un disque de rythme et de sensations, qui me parle vraiment à un niveau très intime et personnel. J'ai l'impression que Fiona Apple l'a écrit pour tous·tes les anxieux·ses de cette planète et qu'elle leur chante à l'oreille que l'on finit par s'en sortir en s'entourant bien et en réussissant à s'en foutre un petit peu.
2020 était une année vraiment décevante sur à peu près tous les tableaux et ça m'a vraiment fait ressentir beaucoup de joie que Fiona ne nous déçoive pas et de sentir (et peut-être que je me trompe totalement) qu'elle est un petit peu plus libre qu'avant. Vivement la suite.
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Jour 23 - Qui sème le vent, Marieke Lucas Rijneveld (éditions Buchet/Chastel)
Je me souviens d'avoir lu Qui sème le vent cet été à Brest et d'avoir été un peu sonnée. Je ne pouvais pas me permettre, il me restait plein de romans à lire, il fallait immédiatement que je me remette en selle. Marieke Lucas Rijneveld est un·e auteur·trice de 29 ans qui écrit de la poésie et travaille dans une exploitation agricole aux Pays-Bas. Pour écrire son premier roman, iel s'est inspiré de son enfance dans une famille protestante orthodoxe réformiste.
Qui sème le vent raconte l'histoire d'une famille qui vit dans une ferme des Pays-Bas et dont le fonctionnement quotidien va être complètement bouleversé par la mort de l'un de ses enfants à l'âge de 12 ans. Le roman est narré du point de vue de Jas, 10 ans, persuadée d'être responsable du décès de son frère. Le récit, écrit avec un style très cru et imagé qui m'a vraiment retournée à chaque page, est une longue balade dans les méandres du cerveau de Jas tandis qu'elle essaie de comprendre les mensonges de ses parents, les non-dits et qu'elle explore ses désirs. J'avais rarement lu un roman qui explorait avec autant d'acuité la bizarrerie de l'enfance. Le rapport de l'héroïne au sexe est l'un des points les plus étranges et réussis du roman. Tout m'a fascinée dans ce récit d'un "coming of age" très singulier. L'auteur·trice a remporté l'International Booker Prize, je m'en fiche un peu des prix à vrai dire mais ça ne m'empêche pas de trouver que celui-là est plus que mérité.
Paru aux éditions Buchet/Chastel traduit par Daniel Cunin
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Jour 24 - Moi aussi je voulais l’emporter, Julie Delporte (éditions Pow Pow)
J'ai choisi l'ordre de ce calendrier en mélangeant toutes les œuvres pour avoir un résultat très aléatoire. Toutes, sauf celle d'aujourd'hui. J'étais sûre que je voulais que la BD de Julie Delporte ferme la marche, parce qu'elle a eu une importance toute particulière pour moi. Elle a vraiment redéfini le cours de mon année. L'année dernière j'ai interviewé Catherine Ocelot et j'avais été très émue par la manière dont elle parlait d'œuvres de ses contemporaines en disant qu'elles lui donnaient des "permissions". Je me disais mais comment Catherine Ocelot, qui est si douée, peut avoir besoin de permissions ? Tout cela pour dire que les livres de Julie Delporte m'ont donné des permissions. Parce qu'elle parle d'écrire sur soi, de partir de soi pour faire une œuvre, de tendre à exprimer beaucoup en disant peu.
Après avoir lu Moi aussi je voulais l'emporter je me suis sentie autorisée à écrire et ressentir. J'ai pleuré toutes les larmes de mon corps en lisant ce livre et pourtant il m'a fait faire un reset complet. J'ai repris des projets d'écriture mis sur pause. J'en ai imaginé de nouveaux et je me suis dit que ce n’était pas grave si j'abandonnais tout, d'ailleurs. Si vous vous faites un cadeau de Noël je vous conseille vraiment de vous acheter Moi aussi je voulais l'emporter, de vous mettre sous la couette, de la lire du début à la fin et puis de la relire une deuxième fois. Vous allez voyager avec Tove Jansson. Vous allez ressentir de la peine, entrevoir des colères sourdes. Vous allez voir des objets du quotidien qui vous sembleront superbes. Vous allez réfléchir à votre passé. Vous allez comprendre pourquoi ce que vous avez à dire peut avoir une importance. Pourquoi les règles de grammaire, les Moomin, les souvenirs d'enfance sont politiques. Vous allez lire des phrases de parfois cinq mots et découvrir qu'elles ont des échos infinis. À la fin, vous aurez appris un secret précieux. Peut-être que vous ferez comme moi et que vous prêterez ce livre à votre meilleure amie pour qu'elle ressente cela aussi. Et combien de livres font cet effet-là ? Combien ?
Merci de m'avoir lue et passez une bonne soirée, peu importe ce que vous avez prévu de faire ! See you on the other side of 2020.
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1fanzineparjour · 5 years ago
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Tchiize bis n°2, collectif, 1985 20,6 x 26 cm, 36 pages, N&B, Éditions du Phylactère.
Tchiize a été un feuillet modeste publiée par Yves Millet, passionné de bande dessinée qui a été majeur dans l’histoire de la BD québécoise notamment en dirigeant la librairie mythique Fichtre (repère de fanzines, mais aussi employeur de plusieurs auteurs et autrices au fil des années) ou en publiant le magazine Cocktail, six numéros diffusés en kiosque en 1981-1982. Tchiize bis, créé après a ces deux expérience, a plus l’ambition que celui dont-il reprend le nom, moins que la première aventure, et publie durant sept numéros la majorité des auteurs les plus intéressants de la province.
Si certains noms paraissent complètement inconnus, il est particulièrement fascinant de découvrir dans ce numéro des pages encore un peu maladroites de Al+Flag, des strips d’Henriette Valium ou une double page mal reproduite et semi-fictionnelle d’une certaine Julie Doucet. En quelques numéros Tchiize bis gagne en qualité formelle et verra ses auteurs fortement évoluer, et la liste s’élargir : le curieux Blonk (qui sera très présent dans le zine des 80′s puis disparaitra, avant de republier un ouvrage en 2014 !), le toujours rageur et superbe Luc Giard, un Guy Delisle encore loin de l’autobiographie, le mystérieux Luis Neves aussi, très présent dans le fanzinat de l’époque mais qui, lui, n’est pas réapparu.
Tchiize bis contient aussi des articles, sur la bande dessinée en général, mais aussi “Des nouvelles d’ici”, s’ancrant toujours dans cette valorisation de cette création locale, sans la proclamer supérieure à une autre mais en tentant de lui donner un droit d’existence entre les rouleaux compresseurs du comics anglophone et de la BD franco-belge. Aujourd’hui la BDQ est de plus en plus reconnue, tout en restant un secteur bien difficile pour les créateurs locaux (la taille du marché rajoute aux complexités connues en Europe), cette mise en valeur a commencé avant Tchiize, avec des revues comme CROC, mais ce fanzine est un des points des confluences incontestables de cette histoire. (MR)
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ilovestilettos · 2 years ago
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{𝗠𝗼𝗻 é𝘁é 𝗮𝘃𝗲𝗰 𝗛𝗲𝗿𝗰𝘂𝗹𝗲 𝗣𝗼𝗶𝗿𝗼𝘁} Je poste ce billet alors que je marque une pause dans mes lectures poirotesques pour me plonger dans les essais de Valérie Rey-Robert, le dernier ouvrage de Lola Lafon (𝘰𝘯 𝘦𝘯 𝘱𝘢𝘳𝘭𝘦 𝘵𝘳è���� 𝘷𝘪𝘵𝘦 𝘵𝘢𝘯𝘵 𝘫𝘦 𝘷𝘢𝘪𝘴 𝘭'𝘢𝘷𝘰𝘪𝘳 𝘭𝘶 𝘳𝘢𝘱𝘪𝘥𝘦𝘮𝘦𝘯𝘵 𝘦𝘵 𝘭'𝘢𝘪𝘮𝘦) et "Les vies de Lee Miller" en préparation d'Arles. Agatha Christie et son cher detective belge sont les partenaires parfaits des semaines où la lecture doit être une échappatoire au quotidien, et où ce quotidien vous mange un peu trop le cerveau comme ce fut le cas pendant plusieurs semaines à la fin du printemps. Je n'ai plus été capable d'avancer dans la lecture de "La Recherche" et n'ai toujours pas terminé le second tome du "Deuxième sexe", mais ce n'est pas grave, M. Poirot m'a permis de continuer à lire, de préserver mon rituel du soir qui me fait tant de bien. Et pour ce faire j'ai eu la joie d'arriver à une série de romans que j'aime spécialement: "les vacances d'Hercule Poirot" et sa galerie de portraits fabuleuse, "Le Vallon" et ses Anglais excentriques aussi odieux que délicieux, et "Cinq petits cochons" et son atmosphère incroyable. J'aime moins "Les travaux d'Hercule", mais me régale toujours de la nouvelle sur le lion de Némée. Sans surprise le repos estival m'a remis le pied à l'étrier et je recommence à lire des essais pas forcément faciles, j'ai envie de découvrir les derniers travaux des autrices que j'aime, retourner lire Marcel Proust. Il faut être gentil avec son désir de lecture, le cultiver sans violence mais avec constance, en tout cas c'est la recette qui fonctionne pour moi. #lecture #reading #agathachristie #herculepoirot #detectivestories #romanpolicier #ordreetmethode #toutestdanslamoustache #lespetitescellulesgrises #ipreview via @preview.app (à Paris) https://www.instagram.com/p/ChmB5EDMacw/?igshid=NGJjMDIxMWI=
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lecturesdefemmes · 6 years ago
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JOUR 263 - Frappe-toi le coeur, Amélie Nothomb // Chronique de Mlle Mel
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Chronique originellement paru sur le blog Les Histoires de Mel : merci beaucoup à Mélanie de nous permettre de partager cette chronique coup de coeur sur Lectures de femmes !
« Frappe-toi le coeur, c'est là qu'est le génie  ».
C'est ce vers d'Alfred de Musset qui donne son titre au roman le plus récent d'Amélie Nothomb.
Une analyse fine des relations mères/filles lorsqu'elles sont gangrenées par la jalousie et le mépris. c'est l'histoire de Marie, mais plus encore celle de Diane. Petite fille précoce, immanquablement sensible, rejetée par sa mère de manière pathologique. Une seule manifestation d'amour maternelle va sceller la vision du monde de l'enfant jusqu'à ce que l'arrivée d'un troisième enfant dans la fratrie - une deuxième fille - ne brise le coeur de cette petite dont l'enfance s'achève le jour de la naissance de sa soeur. À 5 ans, Diane devient adulte et refroidit son âme dans l'incompréhension (et l'indifférence ?) la plus totale.
Bien des années plus tard, au cours de brillantes études de médecine, elle fait la connaissance d'Olivia Aubusson. Cette seconde figure maternelle va s'avérer bien plus destructrice et violente que la première... Le génie d'Amélie Nothomb transparaît dans la justesse de ses descriptions, et en ce qu'elle créée une mise en abîme de la cruauté maternelle, du propre vécu de Diane, par l'entremise du personnage de Mariel : autre enfant torturée par le manque d'affection, elle fera un choix drastique.
De la même manière que Célia, la petite soeur de Diane, prend sa vie en main, Mariel, elle, en arrive à une extrémité destructrice tandis que Diane qui a depuis toujours tout compris, garde ses souffrances pour elle, non sans s'inquiéter...
Qu'adviendra-t-il de ces personnages de femmes emmurées dans leurs contradictions, envies et souffrances ? Pour le savoir, il faut lire !  
Une peinture psychologique passionnante, un véritable « page turner  » à ne pas manquer s'il n'a pas déjà été dévoré !
Mlle Mel
Découvrez ses autres chroniques sur son blog, Les Histoires de Mel.   ©Mélanie Blondel - Tous droits réservés
Frappe toi le coeur, Amélie Nothomb. Albin Michel, 2017
Amélie Nothomb, nom de plume de la baronne Fabienne Claire Nothomb, née le 9 juillet 1966 à Etterbeek (Région de Bruxelles-Capitale), est une romancière belge d'expression française. Autrice prolifique, elle publie un ouvrage par an depuis son premier roman, Hygiène de l'assassin(1992). Ses romans font partie des meilleures ventes littéraires et certains sont traduits en plusieurs langues. Ce succès lui vaut d'avoir été nommée commandeur de l'ordre de la Couronne et d'avoir reçu du roi Philippe le titre personnel de baronne. Son roman Stupeur et Tremblements a remporté en 1999 le Grand prix du roman de l'Académie française. En 2015, elle est élue membre de l'Académie royale de langue et de littérature françaises de Belgique.
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nicolasbaudoin · 1 year ago
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https://www.lesoir.be/531785/article/2023-08-17/la-rentree-litteraire-des-accents-belges
Moins de livre (466), plus de belges (23).
Moisson 2023 :
Amélie Nothomb
Eric-Emmanuel Schmitt
Jean-Philippe Toussaint
Thomas Gunzig
Geneviève Damas
Antoine Wauters
Jérôme Colin
Charly Delwart
Nadine Monfils
Paul Colize
Véronique Bergen
Isabelle Wéry
Lisette Lombé
Deborah Levyh
Eléonore de Duve
Françoise Wallemacq
Noah Roovers
François Weerts
Corine Jamar
Autres noms cités :
Sophie Vandeveugle (Tournai, 24 ans)
Noëlle Michel
In Koli Jean Bofane
Chiffres magiques :
Les éditeurs ne veulent-ils pas dès lors assurer leurs ventes de romans en Belgique en publiant des Belges ? Des auteurs et autrices belges écoulent en effet trois quarts de leur vente chez nous. Pour certains, ce serait même 80 %.
"Et la Belgique, c’est 4 % du chiffre d’affaires de l’édition française." (Dubois)
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objectif-bande-dessinee · 4 years ago
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Bonjour à tous!!! Avant-dernier jour D'1 jour un héro!! Aujourd'hui le héro d'une BD franco-belge très connus. et vous avez-vous dessiné un héro aujourd'hui? N'hésitez pas à poster ça me ferais plaisir de Avoir vos créations!! https://objectif-bande-dessinee.com/interview-amandine-ricart-autrice-cesar-macronus-revolte-toges-jaunes/ C'est le lien de l'interview de RICART Amandine faite dans le cadre de la sortie de son album "César Macronus et la révolte des Toges jaunes". Ainsi en présentant son album elle nous donne des conseils motivant que vous pouvez écouter dans cette article. Bon début de semaine à tous!! :-) https://www.instagram.com/p/CKMKgGkBMKs/?igshid=83iyqd229lc2
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aforcedelire · 3 years ago
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Mort sur le Nil, Agatha Christie
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Un soir, Hercule Poirot dîne dans un restaurant londonien ; sa table jouxte celle d’un couple apparemment très épris, Jacqueline de Bellefort et Simon Doyle. Ils sont fiancés, doivent se marier prochainement, et semblent évoluer dans une parfaite bulle de bonheur. Quelques semaines plus tard, à l’occasion d’une croisière sur le Nil, Hercule Poirot croise de nouveau Simon Doyle — et quelle n’est pas sa surprise lorsqu’il se rend compte qu’il est marié à Linnet Ridgeway, la meilleure amie de Jackie ! D’ailleurs, cette dernière s’évertue à les suivre partout… Sentant la tragédie venir, Poirot décide de mener l’enquête.
Ça fait du bien de retrouver la plume d’Agatha Christie ! Décidément, j’aime beaucoup cette autrice. Mort sur le Nil est un mélange entre un roman d’enquête et un roman sur la bourgeoisie, qui rappellerait presque à certains égards Jane Austen. Durant la première moitié du livre, aucun aspect policier — si ce n’est la fiancée bafouée qui suit les mariés partout où ils vont. C’est davantage (presque) un roman de mœurs, où l’on suit une jeune femme belle et riche (Linnet), en lune de miel, entourée par d’autres passagers (une mère et son fils écrivain, un médecin allemand, une écrivaine et sa fille, une femme riche, son infirmière et sa nièce…). Et puis brusquement, au détour d’une page, Linnet est retrouvée assassinée. Et tout de suite, on plonge dans le roman d’enquête, aux côtés du fameux détective belge.
J’ai vu le film avant de lire le livre, et, bon, pour le coup ça n’a rien à voir ! Certains personnages du roman sont absents, d’autres sont créés pour le film ; toute une sous-intrigue est laissée de côté… Heureusement, la résolution du meurtre reste la même.
J’ai vraiment apprécié cette lecture de Mort sur le Nil, qui fait partie des incontournables et des plus connues des aventures d’Hercule Poirot ! Je n’ai pas autant aimé que Le meurtre de Roger Ackroyd, mais l’ambiance était tout autre. Un petit conseil cependant : ne fais pas comme moi, et lis Mort sur le Nil avant d’aller voir le film ! :)
15/02/2022 - 16/02/2022
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bruxellescity · 3 years ago
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JUDITH VANISTENDAEL & SIMON SPRUYT La nouvelle vague du Lombard
JUDITH VANISTENDAEL & SIMON SPRUYT La nouvelle vague du Lombard
Pour sa nouvelle exposition, l’espace Rencontres de la galerie Huberty & Breyne mettra à l’honneur deux artistes belges, Judith Vanistendael et Simon Spruyt, qui viennent chacun de publier un nouvel album au sein de la maison du Lombard. Judith VANISTENDAEL Illustratrice et autrice, fille du célèbre poète et essayiste bruxellois Geert Van Istendael, c’est pourtant à travers la bande dessinée…
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